
Les symptômes
Votre enfant bouge tout le temps, il ne tient pas en place, il a du mal à faire deux choses en même temps : reconnaître sa droite de sa gauche (trouble de la latéralité), lacer ses chaussures ou s’habiller seul. Il a une mauvaise coordination dans ses mouvements, donc il tombe facilement quand il court, il s’emmêle les pédales, il n’est pas doué pour les activités manuelles. Il commence souvent une phrase sans pouvoir la terminer car il a oublié de quoi il s’agissait. C’est un enfant impulsif qui ne prend pas le temps de réfléchir avant d’agir. Au moment du coucher, il a du mal à s’endormir malgré toute l’énergie dépensée dans la journée.
Ce sont souvent les enseignants qui sont les premiers témoins des symptômes du TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec/sans Hyperactivité). Ils alertent les parents sur des problèmes de concentration, de mauvaise organisation et d’irrégularité des résultats scolaires (difficulté d’apprentissage de la lecture, de l’écriture, de l’arithmétique, de la compréhension en général). Les enfants atteints de ce trouble sont parfois dans la lune, ils peuvent s’énerver facilement avec des sauts d’humeur et donc perturber les camarades de classe. Ils ont du mal à attendre leur tour pour répondre à une question même s’ils ne connaissent pas la réponse, tout en se tortillant sur leur chaise en permanence. Le moindre petit bruit détourne leur attention.
L’agitation ou le manque de concentration peuvent être simplement des traits de caractère chez l’enfant. C’est seulement quand les symptômes deviennent handicapants pour l’enfant tant au niveau de sa vie sociale que de sa vie scolaire, que l’on peut parler de TDAH. En effet, les symptômes doivent se manifester autant à la maison qu’à l’école (même si l’intensité peut varier) et être présents depuis plus de 6 mois. Il est à noter qu’il n’y a pas de lien entre TDAH et intelligence car les difficultés scolaires dont souffrent les enfants avec un TDAH sont souvent liées aux troubles du comportement ou au déficit de l’attention, mais non à un manque d’intelligence. De même, les études récentes ne semblent pas révéler de différence entre les garçons et les filles.

Indices
Deux indices permettent de diagnostiquer un TDAH :
– Un déficit attentionnel (45,5%)
– Une hyperactivité motrice (impulsivité) (35,9%)
Les deux signes peuvent être associés : déficit attentionnel associé à une hyperactivité motrice (17,6%)
Un enfant ne va pas forcément présenter tous ces symptômes car certains peuvent être plus présents ou n’être pas présents du tout. C’est pour cette raison que l’on parle de TDA ou TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité). Ils peuvent aussi être présents à des degrés divers. Un enfant peut être dans la lune et ne pas être agité alors qu’un autre peut être agité tout en étant capable de se concentrer sur sa tâche.
En France, on estime que 5% à 10% des enfants souffriraient d’un TDAH. 20% ont des retards de développement du langage et de la motricité fine (écriture) et ont besoin d’une rééducation spécialisée. Le TDAH se remarque plus souvent chez l’enfant mais il peut toutefois persister chez les adolescents dans 40% à 70% des cas. On estime que 4% des adultes en souffrent. C’est un cercle vicieux car ces enfants ont tendance à perdre confiance en eux. Ils accumulent les échecs ce qui augmente encore plus leur trouble du comportement et altère leur qualité de vie.

Les causes
Les causes ne sont toujours pas bien connues mais les chercheurs pointent une composante héréditaire d’origine neurologique ainsi que des facteurs environnementaux. En effet, on retrouve souvent dans les antécédents familiaux de l’enfant hyperactif un parent ayant des antécédents de TDAH. D’après une étude, 1/4 des parents ayant des antécédents de TDAH ont des enfants qui en sont atteints à leur tour. Lorsqu’un jumeau est atteint de TDAH, l’autre l’est aussi dans 80% des cas. De la même façon, la prématurité, la souffrance néonatale, le tabac, l’alcoolisme, les pesticides, le manque d’oxygène à la naissance ou autres complications liées à la naissance sont des facteurs déclencheurs qui expliqueraient 10% à 15% des cas.
Ce trouble d’origine neurologique n’a pas de cause unique. Il est lié à des anomalies de développement et de fonctionnement du cerveau. Certaines zones cérébrales responsables de l’attention, du sens de l’organisation et du contrôle des mouvements, s’activent de façon anormale. Il a aussi été noté un déséquilibre dans les taux de certains messagers chimiques (neurotransmetteurs) dans le cerveau, comme la dopamine ou la noradrénaline.
Conséquences
Rappelons ici que les enfants atteints de TDAH voient leur vie impactée tant au niveau social que scolaire. De ce fait, ils perdent facilement confiance en eux et comme nous l’avons dit plus haut, ce manque de confiance ne fait qu’augmenter leur trouble du comportement. Plus le diagnostic est précoce et l’enfant pris en charge, plus les chances de ne pas en souffrir dans la vie scolaire et la vie sociale sont importantes. L’idéal est de faire le diagnostic vers l’âge de 6 ans avant que les symptômes aient le risque de s’installer et de s’aggraver.
A l’âge adulte, le TDAH peut conduire à de graves problèmes comportementaux et sociaux. La moitié des adultes atteints de TDAH souffre de troubles anxieux qui les empêchent de mener une vie sociale équilibrée. De plus, les adultes TDAH sont plus enclins que les autres à souffrir de dépendance à l’alcool, aux drogues… C’est la raison pour laquelle il est important de tout mettre en œuvre pour dépister et traiter au mieux possible le TDAH dès l’enfance.
Et les réflexes archaïques ?
L’intégration incomplète ou partielle des réflexes peut être une cause du TDAH. Plusieurs réflexes peuvent impacter la concentration et l’attention chez l’enfant comme le réflexe spinal de Galant qui est l’un des principaux.
Un bilan réflexe effectué par un professionnel reste incontournable pour trouver l’origine des troubles

Le réflexe spinal de Galant
« Quand ce réflexe est en retard ou ne s’intègre pas, cela conduit à l’inhibition des processus de pensée et de mouvement, au « gigotage », à une mauvaise concentration, à de l’hyperactivité, à une diminution de la capacité mémorielle à court terme, à une inaptitude à persévérer et à de la fatigabilité. D’un point de vue du développement, l’enfant présente un manque de coordination dans les activités motrices globales, une faible motivation face au développement du mouvement, une mauvaise posture. »
IMP Paul Landon
Comment le tester : votre enfant est en position « 4 pattes ». Munissez-vous d’un pinceau ou d’un objet dont l’extrémité est douce pour le passer sur son dos de la manière suivante : glissez sur le côté de la colonne depuis le dessous de la ligne des épaules jusqu’à la région lombaire. Faites d’un côté puis de l’autre. Répétez 3 fois et observez les mouvements de la hanche suscités par la stimulation.
- Si aucun mouvement : 100% d’intégration
- mouvement de la hanche vers le côté de moins de 15 degrés: 75% d’intégration
- mouvement de la hanche vers le côté de 15 à 30 degrés: 50% d’intégration
- mouvement de la hanche vers le côté de 30 à 45 degrés: 25% d’intégration
- mouvement de la hanche vers le côté de supérieur à 45% degrés: 0% d’intégration
Peut-être venez-vous d’observer un mouvement de hanche chez votre enfant, dans ce cas n’hésitez pas à vous adresser à un praticien en réflexes archaïques qui effectuera un travail de réintégration du réflexe Spinal de Galant. En quelques séances, vous pourrez voir une réelle différence dans son comportement. Votre enfant sera plus apaisé et donc plus disponible pour les apprentissages.
Liste des praticiens en IMP/réflexes archaïques sur www.reflexes.org
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